CELINE… EPISODE 1

Je voudrais, aujourd’hui, commencer à aborder le sujet d’une personne qui fait désormais partie de la liste de celles et ceux que je déteste le plus.

            Pourquoi décider d’écrire sur une personne que l’on déteste ? Pour plusieurs raisons. Je ne cracherais pas mon venin sur elle, mais pour avancer, je dois faire l’impasse (ou le deuil) de mon passé et, pour y parvenir, je dois le comprendre. Ou du moins essayer. La seconde raison est que, même si depuis quelques jours, j’essaye de tirer un trait, des sortes de flashes me reviennent constamment, même lorsque je pense à tout autre chose, un peu comme si, d’une certaine manière, elle me hantait.

            Elle, c’est Céline. Nous nous sommes rencontrés par hasard au boulot et, sans trop savoir comment, nous nous sommes vite bien entendus. Au jour le jour, nous avons appris à nous connaître (du moins, je croyais) et sommes rapidement proches jusqu’au jour où.

            Jusqu’au jour où, dans une conversation somme toute anodine, elle me confia que certains ainés ici la considéraient un peu comme leur fille. Ce à quoi je répondis spontanément et sans arrière pensée aucune que, de toute façon, à nos âges, nous pourrions au mieux être frères et sœurs. Et là, contre toute attente, elle me répondit à son tour “ou autre chose” avant de me demander si je n’avais rien remarqué et de s’étonner du fait que, effectivement, je n’avais rien vu venir.

            De là, elle commença à me lancer régulièrement des petites phrases du genre qu’elle me trouve un certain charme, que si il doit se passer quelque chose entre nous, çà se fera mais pas au boulot, qu’elle me trouve sexy lorsque je m’habille tout en noir, etc.…

            Le temps passa, je continuais à garder ma place d’ami, de confident ; nous continuions à passer de très bons moments de complicité quasi fusionnelle, en évitant de nous (me) focaliser sur l’ambigüité de notre relation.

            Et puis, un jour, sans que je ne m’en rende compte, j’ai moi-même fini par éprouver des sentiments pour elle et par le lui avouer. Là, au lieu de me dire que çà n’était pas possible, elle continua à me dire qu’elle n’était pas contre l’idée d’aller plus loin dans notre relation, mais qu’elle avait besoin de temps pour faire le deuil de ses relations passées. Et chaque fois que l’on abordait le sujet, elle me redemandait de lui laisser un peu de temps jusqu’au jour où, finalement, elle m’annonça qu’il ne se passerait rien entre nous.

            Mais ce sera l’objet de la deuxième partie de cette “reconstitution des faits”.

                                                                       Vincent B.