UN PEU DE MOI… CHAPITRE 1

Alors çà, voyez-vous, c’est tout moi. Ca fait presque 36 ans que je n’arrive pas à parler spontanément de moi (me demandez pas pourquoi, je n’en sais rien), et à chaque fois je fonce dans le mur à essayer de me livrer.

Pudique ? Peut-être, mais chut… Timide ? Oui, sans doute. Trop parfois (faut pas toujours se fier aux apparences, ni à mon apparente aisance). Coincé ? J’espère que non !! Alors, me direz-vous, d’où me vient cette gêne qui m’empêche de me livrer et de me mettre à nu (façon de parler) ?

Sans doute que je crois qu’il y a des milliers de sujets plus passionnants que ma petite personne, et inexorablement bien plus malheureux que moi en ce monde, y compris tout près de chez nous.

Alors, que dire ? Ben, que je m’appelle Vincent, que je me rapproche de mes 36 printemps (celui ou celle qui dit que je suis vieux a un gage). Je me passionne pour la photo (mais, de mon point de vue, peut mieux faire…), pour la musique (vive TOTO !!!). Certains me disent engagé, militant, alors que je me qualifie d’électron libre, d’empêcheur de tourner en rond et même, parfois, de fort en gueule (mais je m’accorde des circonstances atténuantes dont vous pourrez juger par vous-même).

Mes qualités ? Je vous laisse le soin de chercher. Un petit indice : Je n’aime pas faire semblant.

Mes défauts ? Cà, c’est d’actualité. Enfin, çà le fut jusqu’à il y a peu de temps. Naïf, doux rêveur, utopiste, rancunier (mais je vous assure qu’il y en a qui mériterais encore pire que çà), autocritique, éternel insatisfait (de ce que je fais), très (trop) exigeant envers moi-même.

Mon activité actuellement ? A l’heure où j’écris ces lignes, je suis compagnon d’Emmaüs. La bonne nouvelle, c’est que j’assume  (enfin)  tout à fait ce choix de vie que j’ai fait, même si je reconnais que, vu de l’intérieur, çà ne donne pas toujours très envie. Je veux dire par là que je n’éprouve plus aucune gêne à en parler.

Ce que j’aime ? Bonne question. La photo, la vie, TOTO, le cappuccino, les fraises, les forêts noires, les ballades en forêt, les surprises, la région de la pointe du Raz et un petit patelin juste à côté : Primelin, la neige, aider ceux qui en ont besoin et essayer de faire le bien autour de moi.

Ce que je n’aime pas (ou plus) ? La ratatouille, les aubergines, les litchis, la violence gratuite, la connerie humaine dans tout ce qu’elle a de plus vil et de plus bas, les intéressé(e)s, les manipulateurs (trices), le racisme, les machos, les mytho… Et je crois que je vais en rester là pour ce soir. Ah oui, j’oubliais : voir quelqu’un souffrir.

Ce qui, selon moi, manque à ma vie ? La paix de l’esprit, la confiance en moi, des enfants et la maman qui va avec.

Mon plus grand regret ? Ne pas toujours savoir dire aux gens que j’aime combien, justement, je les aime. Ne pas toujours savoir pardonner aux bonnes personnes et trop souvent pardonner aux mauvaises.

Voilà pour ce premier morceau du puzzle. Vos questions et réactions sont les bienvenues.

                                                                                  Vincent B.